A la longue, les crises deviennent de plus en plus
(qui renforcent les compulsions) et prescrire seulement
nécessaires et incontournables. Ceci peut même
des antidépresseurs de type sérotoninergique.
conduire certains malades (5 à 10 %) à de véritables
Le traitement : Il fait appel à la thérapie cognitivo-
« frénésies » alimentaires. Les patients s’isolent de
comportementale et à certains sérotoninergiques. Les
plus en plus du fait des crises (et pour en faire). La
résultats sont moins bons que dans la boulimie.
malade devient alors tendue, puis anxieuse,honteuse (elle se cache). Elle se sent un peu comme
Les idées fausses :
droguée et la vision de la prise de poids qu’elle voit
Les compulsions alimentaires sont la cause la plus
se faire sans pouvoir s’y opposer l’effraie.
fréquente de l’obésité : FAUX, elles n’en sontsouvent qu’une complication. Les complications : le risque de surpoids et d’obésité est assez grand : un quart de ces patients
Les compulsions alimentaires sont associées à un
pu taires
devient obèse. La dépression complique les choses,
fort appétit pour les graisses et le sucre : FAUX, il
dans la mesure on parfois le médecin prescrit un
s’agit d’un besoin compulsif qui n’a rien à voiravec le plaisir.
psychotrope qui augmente les pulsions alimentaires !
Les complications somatiques (physiques) ne sont
Les compulsifs sont de gros mangeurs, en particulier
pas rares : hypertriglycéridémie, baisse du HDL,
aux repas : FAUX, c’est un trouble où les repas sont
exclus ou très réduits. C’est même à cause de cette
Les troubles de la fécondité peuvent se voir, mais
restriction au repas que les crises apparaissent ou
Pour les malades, ce sont les crises qui sont le plus
Il n’y a pas de traitement contre les compulsions
insupportables, d’autant plus qu’ils ont du mal à en
alimentaires : FAUX, les anti-dépresseurs
es co alim
sérotoninergiques sont efficaces, la thérapie cognitiveet comportementale aussi. On évoque l’intérêt du
Le retentissement sur la vie affective, sociale et
Xénical et du Topiramate (sous contrôle médical).
professionnelle est plutôt assez faible. Les relations
Il faut soigner la tête, l’alimentation suivra : FAUX,
amoureuses sont plutôt difficiles, de même que la vie
il faut s’occuper beaucoup de « nutrition et
d’alimentation ». Il faut convaincre le patient de
AUTREMENT : - Tél. : 03 80 66 83 47 - 9, rue de Metz - 21000 Dijon
L’anxiété et un état dépressif sont fréquents (30 à 40 %
manger au repas, de ne pas trop se restreindre et
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Association loi 1901 - Président : Pr Daniel Rigaud
des cas). Il faut éviter de prescrire trop d’anxiolytiques
de partager avec d’autres ses repas. LA COMPULSION ALIMENT LA COMPULSION ALIMEN AIRE : www.anorexie-et-boulimie.fr CE N’EST P CE N’EST AS UNE F A ALITÉ ! TALITÉ !
Les compulsions alimentaires frappent, tant elles
peur de grossir n’étant pas un réel frein, le patient va
soi, sentiment d’impuissance ou de faiblesse,
paraissent hors de l’entendement, de la raison. Elles
tendre à le faire au fil des crises. Mais l’idée de faire
déroutent les patients eux mêmes qui ne comprennent
des crises l’empêche souvent de manger à sa faim aux
Régime : au moins 70 %, voire 80 % des patients
guère pourquoi ils font cela. Ce besoin de se gaver à
repas : il se prive, de peur de grossir.
débutent leurs compulsions du fait d’un régime
l’encontre du souci de contrôler son poids déstabilise
trop restrictif suivi trop longtemps, sans souplesse.
les patients et les font se sentir un peu honteux à
La fréquence : la fréquence est deux à trois fois
l’avouer. Pourtant, il n’y a rien de « fou », d’incom-
grande que celle de l’anorexie mentale. On estime que
préhensible. Peu de gens savent au demeurant le rejet
Les signes : les compulsions alimentaires sont
6 % des gens souffrent de compulsions alimentaires au
que les malades en ressentent. Les compulsions
associées fatalement à une prise de poids. Celle-
moins deux fois par semaine. Ceci représenterait
alimentaires, lorsqu’elles sont marquées et fréquentes,
ci est fonction de la fréquence et du volume des
400 000 à 500 000 personnes en France.
n’ont rien à voir avec une grosse faim, un bon appétit
crises et de la tendance génétique à prendre du
La maladie touche avant tout les adultes, à un moindre
ou une grosse envie de se faire plaisir. Non, c’est un
poids. La rigueur avec laquelle certains patients
degré les adolescents. Il existe une nette dominance
besoin, une pulsion qui pousse la personne à se
s’accrochent au régime fait qu’ils grossissent
féminine : 60 à 70 % des patients sont des femmes. Elles
remplir, à avaler parfois frénétiquement des quantités
moins au début, mais qu’ensuite la prise de poids
ont plutôt 30 à 55 ans. Les hommes sont moins touchés
très inhabituelles de nourriture. Derrière, il y a une
s’accélère chez eux par la répétition des crises
que les femmes, sans doute pour des raisons sociétales :
sensation de vide, de manque, de mal être qui parfois
qu’induit ces restrictions et évictions alimentaires.
ils sont moins la proie des régimes que celles ci.
ne dit pas son nom. C’est, en tout cas en partie, une
Les compulsions alimentaires ne s’accompagnent
conduite addictive : on voudrait bien ne pas le faire,
pas de signes de dénutrition, ni de gros troubles
Les facteurs en cause sont mieux connus :
mais on n’y arrive pas ; c’est comme une drogue.
des règles (dysménorrhée). Mais il peut y avoir
Génétique : son rôle n’est pas démontré de façon
toutes les complications liées au surpoids et à
claire. Mais les grandes études manquent ;
l’obésité, si celles ci surviennent : syndrome
La définition : la compulsion alimentaire maladie
Sociétaux : idéal (diktat de) minceur, souci de
métabolique, hypertension artérielle, hypertrigly-
est définie comme la répétition, au moins deux fois
contrôle et de maîtrise, excès de consommation,
céridémie (VLDL), baisse du HDL-cholestérol,
par semaine, de crises compulsives alimentaires. Une
reduction de l’activité physique, disponibilité alimen-
diabète de type 2, maladies cardiovasculaires
crise, c’est le besoin mal contrôlable de se remplir
dégénératives (infarctus du myocarde). Ces
d’aliments. Sans faim, mais non pas sans plaisir. Sans
malades ont souvent une anxiété, un état
fin, avec un sentiment de perte de contrôle plus ou
Environnementaux : entourage exigeant sur la perte
dépressif qui sont aggravés par la répétition des
moins fort. Contrairement à la crise de boulimie, il n’y
de poids, accusateur, médecin rigide, famille peu
crises. Trop souvent, ils ont un trouble du compor-
a pas ici de besoin de se débarrasser de cette
tement alimentaire associé : sauts de repas,
« bouffe ». Il n’y a pas de pensée anorexique. Donc
Personnels : excès d’estime portée par le poids et
éviction de nombreux aliments, rejet des matières
le patient ne va pas provoquer de vomissement. La
le besoin de maigrir, manque de confiance en
Literaturindex Dr. A. Schnitzler 1 Index Nephrologie Allgemeine Aspekte renal-tubulären Transportes Der renale Transport einzelner Substanzen Normalbereiche wichtiger Laboruntersuchungen Strahlendiagnostik und interventionelle Therapie Stent's Pathophysiologie und Pathogenese der Hauptsymptome Störungen des Elektrolyt-, Säure-, Basen- und Wasserhaushaltes Endokrine Funktionsstö